Tuesday, June 5, 2012

Cagnotti, un fraudeur à l'imagination fertile June 5 2012 Le Droit



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Enrico Cagnotti, accusé de fraude de plus de 10 000 $, a comparu au palais de justice de Maniwaki, lundi.

Il disait organiser la sécurité d'un festival avec Alice Cooper en tête d'affiche, posséder une Mercedes à un million et la plus puissante des Mustang. Il se présentait comme propriétaire de plusieurs chalets luxueux à Muskoka et Saint-Sauveur. Il disait avoir acheté une montre ornée de diamants à sa nouvelle conjointe

Le procès du fraudeur notoire Enrico Cagnotti, qui s'est poursuivi lundi au palais de justice de Gatineau, n'a pas permis de prouver que tout cela était vrai. La Couronne a plutôt fait valoir que cet homme avait trop d'imagination et qu'il avait berné son ex-conjointe en faisant la belle vie à Maniwaki, pendant quelques semaines, aux frais de madame.

L'homme de 54 ans est bien connu en Ontario pour plusieurs fraudes dont il a été reconnu coupable. Depuis 1996, il s'est fait passer pour un pilote de ligne, un membre d'une riche famille mafieuse, un propriétaire immobilier et un responsable d'événements importants partout au pays.
Enrico Cagnotti n'est rien de tout cela. Ses ex-conjointes, qui sont aussi des victimes, le dénoncent énergiquement sur Internet. Il fait l'objet de différents blogues.
Belle vie à Maniwaki

C'était jour de témoignage, lundi, pour le père et la voisine de chalet de la victime alléguée, dont nous tairons l'identité. Celle-ci avait entrepris une relation amoureuse avec Cagnotti sans connaître son véritable passé. L'homme lui aurait fait miroiter la réalité d'un homme riche. Il lui aurait même offert une montre en diamant qu'il disait d'une valeur de 5000$, alors qu'elle était fausse et n'avait pratiquement aucune valeur.

L'été dernier, pendant la fin de semaine de la fête du Canada, sa voisine, Adrian Dwyer, a témoigné avoir entendu Cagnotti insulter la femme. «Il sacrait, la traitait de stupide bimbo», a-t-elle raconté à la Cour.

Le suspect aurait entrepris de faire rénover le chalet de la femme. La Sûreté du Québec croit que ce dernier a utilisé l'argent de sa victime à ses fins. «C'est ma cr... de propriété», aurait-il crié à Mme Dwyer, lorsqu'elle lui avait demandé de cesser de couper l'herbe et les arbres à toute heure de la journée.

Louis-Denis Ébacher, LeDroit














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